▬ Praesidium Nocturnus;
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Callysta M. O'Brien
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Callysta M. O'Brien


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MessageSujet: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyMar 27 Jan - 23:11

    Cally’s Diary

    « Décrire quelqu’un, c’est facile. On peut le décrire avec tous les moyens dont on dispose, critiques, adjectifs aussi bien mélioratif que péjoratif. On peut le décrire avec des sentiments, haine, amour, amitié, indifférence. Mais se décrire soi-même, c’est sans doute la chose la plus dure qu’on puisse faire. Parce qu’en se décrivant, il faut s’accepter, s’accepter avec ses bons côtés et ses mauvais, s’accepter avec toutes nos erreurs passées, avec toutes nos bonnes actions. Se décrire, la plupart des gens refusent de le faire vraiment parce que c’est l’occasion de se remettre en doute, soi et tous les choix qu’on a du faire, ainsi que toutes les conséquences que cela a impliqué. Se décrire, c’est accepter la personne que l’on est, qu’elle nous plaise ou non. »
    Alice Jewel Loyld


    Aujourd’hui, j’ai sans doute eu affaire à la chose la plus difficile de ma vie, j’ai du me décrire. Si on m’avait demandé de décrire n’importe quelle amie, n’importe quelle personne, je l’aurai fait sans hésiter, sans le moindre effort mais me décrire moi, c’est plus dur que n’importe quoi. Je ne suis pas comme Alice, froide et rebelle, ni comme Lila, jolie et naïve. Je suis juste moi et c’est ce qui complique le tout. Je suis unique, comme chaque personne est unique, c’est ce qui constitue d’ailleurs la beauté de chaque être, ainsi que sa capacité à penser. Mais peut-être devrai-je commencer par le commencement, avant de me lancer dans la philosophie et les questions sans fin qui constituent l’essence même de mon existence.


    « Certains disent que le prénom est le reflet de l’âme. Moi je ne le pense pas, au contraire. Je pense qu’un prénom ne choisit pas la personnalité d’une personne, au contraire, il faut donner à ce prénom sa personnalité, faire de lui une chose unique et forte, faire son prénom à son image plutôt que donner un prénom à l’image de soi. »
    Alice Jewel Loyld


    Je suis Callysta Melyne Jordan O’Brien, Cally pour les intimes, personnellement je trouve cela bien plus joli et en plus c’est plus court. Je n’aime pas particulièrement mon nom, parfois je me dis qu’il est unique, parfois je le trouve trop étrange. J’aimerai faire de ce prénom quelque chose de beau et de fort et pourtant, je le vois toujours comme un faible, un indécis. Comme je me vois comme une fille qui hésite encore et toujours, au lieu de prendre des décisions. C’est triste mais c’est ce que je suis.

    « Il me semble évident que je suis ce que je suis et que rien ne pourra jamais le changer. J’ai toujours été moi, toujours. Je l’ai été du jour où je suis née au jour de ma mort. Parfois je me suis égarée du chemin, de la route qui m’était toute tracée, je m’en suis éloignée, je me suis perdue mais j’ai toujours fini par me retrouver. J’ai pris des décisions, j’ai fait des choses qui m’ont changé mais au fond, j’ai toujours été moi et ça, rien ne le changera jamais. »
    Alice Jewel Loyld


    C’est vrai, je ne suis plus celle que j’étais enfant, ni celle que j’étais il y a deux ans, ni même celle que j’étais il y a environ deux minutes. Des changements imperceptibles ne sont produits, des changements qui mis les uns au bout des autres me changent et m’éloignent de celle que j’étais, de celle que je veux être. Mais Alice a raison, qu’importe mes choix, qu’importe mes décisions, je serai toujours moi et jamais personne ne pourra l’être à ma place.


    « Une amie, qu’est-ce qu’une amie ? A part quatre lettres et un déterminent. Une amie c’est quelqu’un sur qui on peut compter, quelqu’un qui vient de lui-même quand ça va mal, quelqu’un qui est toujours là pour nous aider, quoi qu’on fasse, quoi qu’on traverse. Une amie c’est quelqu’un d’unique, de formidable, une amie, c’est quelqu’un d’irremplaçable dont la perte peut nous hanter à vie. »
    Alice Jewel Loyld


    J’ai des amis et des amies, je ne suis ni populaire ni associable, je suis juste moi. Il y a des gens auquel je tiens, en plus de ma famille. Il y a ces gens pour qui je ferai n’importe quoi, ces gens que j’aime. Certains sont proches, d’autres plus lointains mais tous sont là, là pour moi qu’elle qu’en soit la raison.


    « Et l’Amour ? Qu’est-ce que l’Amour avec un grand A ? Qu’est-ce que l’Amour en plus de la passion, de la souffrance. Je crois que l’Amour est maudit, qu’il nous maudit tous quelques soient nos actions, quelques soient nos pêchés. L’Amour est le sentiment le plus formidable qui existe au monde mais également celui qui fait le plus mal. L’Amour est toujours là, tapis dans un coin de notre vie, aux côtés de la souffrance, toujours là pour nous rappeler nos erreurs et nos regrets. »
    Alice Jewel Loyld


    Je ne me souviens pas avoir éprouvé souvent ce genre de sentiment, jamais serait plus juste. Moi, l’Amour m’est complètement inconnu. J’ai déjà aimé, certes, de ces amourettes de jeunesse qui ne durent pas et se dispersent aux autres vents mais jamais je n’ai éprouvé l’Amour, le vrai. Si j’en crois Alice, c’est plutôt une bonne chose.

    « Comment savoir ce que les autres attendent de nous ? Ils veulent toujours plus, toujours d’avantage. Ils attendent qu’on soit prêt à tout faire pour eux alors qu’ils ne sont pas capables du quart pour nous. Les gens sont ingrats, tous sans exception, même ceux qui paraissent meilleurs que d’autres, même moi. Tous réclament un jour quelque chose qu’on n’est pas en mesure de leur offrir, tous nous font un jour souffrir. »
    Alice Jewel Loyld


    Je n’étais pas là pour parler de moi, non, c’était ma seule qualité. Je ne parlais jamais de moi, je ne savais pas le faire mais au contraire, j’écoutais les autres. J’écoutais leurs soucis, j’écoutais leurs tourments, je les gardais à l’intérieur de moi, je les absorbais pour mieux les soulager. Je m’attachais aux gens, beaucoup trop, il suffisait que je vois quelqu’un pour que je m’y attache, c’était instantané, j’étais trop gentille, j’étais trop passive. J’étais surtout trop liée. J’étais amie avec tout le monde, tout le monde m’aimait. Mais ce n’était pas pour ce que j’étais, c’était uniquement parce que je les écoutais et les soulager de leurs problèmes. J’aurai aimé manier l’ironie, le sarcasme, et la froideur comme de vieux amis mais je n’étais pas faite pour ça. J’étais là pour écouter les autres, pour les aider, de toute façon, je ne savais faire que ça.


Dernière édition par Callysta M. O'Brien le Jeu 29 Jan - 17:24, édité 2 fois
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Callysta M. O'Brien
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyMar 27 Jan - 23:15

    - Cally ! s’écria ma mère
    Aussitôt, je refermai mon journal et le rangeai dans ma boîte, avec mon amie la plus précieuse. Alice. Ah qu’elle m’était importante, qu’elle m’était chère ! Alice était merveilleuse. Je ne la connaissais pas personnellement, la soupçonnait même d’avoir vécu il y a de ça plusieurs années. Alice Jewel Loyld avait habité ici, il ya un bon moment. Elle avait laissé dans cet endroit son cœur et son journal, son journal d’où je tenais d’innombrables conseils qui m’avaient tous tant de fois servi. Mais jamais je n’aurai cette Alice devant mes yeux, elle était morte, morte à tout jamais. Alice était enceinte, j’avais trouvé son certificat de décès sur internet. Alice Jewel Loyld, morte en donnant naissance à une petite fille. J’ignorai son prénom, il n’était pas référencé, mais je penchais pour Abigael ou bien Tally, apparemment, Alice adorait ces prénoms et il ne doutait pas qu’elle en aurait fait profiter sa fille.

    Je descendis les escaliers rapidement, consciente que ma mère était tout sauf patiente, défaut dont j’avais sans nul doute hérité. Ma mère se trouvait derrière le plan de travail, comme à son habitude. Elle avait ces traits tirés et ce chignon lâche qui signifiait qu’elle n’avait pas dormir. Je tentais de lui sourire, mettant la main à la pâte pour cette activité qui nous rapprochait toujours. Je savais que me voir était dur à supporter pour elle, je lui rappelais trop mon père, un abruti qui s’était tiré lors de mes douze ans. Mon père, cet homme ingrat qui avait eu le culot de se marier avec une pauvre femme pour se barrer après, la laissant seule et avec une enfant à nourrir. Mon père était un salaud mais je devais bien avouer que je tenais certaines facettes de mon caractère de lui. J’avais cette faculté de lire en chacun en plongeant simplement mes yeux dans son regard, je discernai son état d’esprit et ce qu’il avait vécu de marquant. Mais pour le reste, je tenais de ma mère. J’avais cette joie, imperméable à toute épreuve, toujours présente bien que quelque fois affaiblie, j’avais son enthousiasme, son envie de vivre. Je m’accrochai à cette foutue vie autant qu’elle, refusant de lâcher prise malgré ses affronts toujours plus nombreux et ses difficultés. J’étais aussi tenace et têtue qu’elle, j’avais ses longs cheveux blonds, plus ou moins foncés celon la lumière. Je ne m’étais jamais considérée comme belle, certes il m’arrivait d’apprécier mon visage, mais je me serai alors uniquement qualifiée de jolie, je n’étais pas belle, contrairement à certaines. Je n’étais pas belle, sans doute même pas jolie. Mais j’avais au moins une chose pour moi, j’étais unique et je ne laisserai pas les autres me changer. J’étais moi, quoi qu’il arrive, et je resterai toujours moi. Jamais je ne me fierai aux autres, jamais je n’abandonnerai celle que je suis pour me fondre dans la masse, pour être comme tout le monde.

    - Enfin Cally, tu rêves ou quoi ? s’exclama ma mère devant mon manque d’attention
    Je poussai un petit soupir.
    - Donne, je vais le faire, lui dis-je doucement
    Ma mère me passa le bol mais au lieu de le rattraper comme toute personne normale l’aurait fait, je le loupai de peu et il se fracassa par terre. Et merde, Cally la gaffeuse était de retour. J’avais toujours eu tendance à être maladroite, toujours. Il m’arrivait aussi de dire des choses stupides comme par exemple quand j’avais dit à Steve que je l’aimais. J’avais alors treize ans et j’étais invitée à la fête d’une certaine Shelly. Steve était amoureux d’elle et désirait lui dire, évidemment, il avait fait appel à moi pour que je l’aide à se décider. Il m’avait dit qu’il l’aimait et voulait l’inviter à sortir avec lui, moi, comme une idiote, j’avais lâchée qu’elle sortait avec Martin et que je l’aimais. Il ne m’avait plus jamais adressé la parole après cette désastreuse soirée où j’avais tenté de l’embrasser.

    Mes seuls talents connus à ce jour se résumaient en deux mots : musique et dessin. Je dessinai, j’adorais dessiner et je devais admettre que j’étais plutôt douée, on m’en avait fait la remarque plusieurs fois. Quant à la musique, je jouais du piano, c’était inné, comme si c’était naturel, comme si j’étais née avec, ça venait de mon cœur. Il m’arrivait parfois de chanter, j’avais une jolie voix d’après quelques personnes m’ayant entendu mais je n’étais pas extraordinaire, juste un peu au dessus de la norme. Mais c’étaient en tout cas mes seules joies lorsque je me sentais mal, le seul moyen de me calmer. Je dessinai mes émotions, toujours, et lorsque je ne me sentais vraiment pas bien, je laissai passer mes émotions dans la musique, dans la mélodie qui me venait et que je jouais.

    - Cally ! Pourquoi es-tu toujours aussi maladroite ? soupira ma mère
    Ce n’était pas un reproche, je le savais, juste une constatation innocente, rien de bien méchant et pourtant cela me fit mal. Réellement mal. Cela n’aurait même pas du me toucher, au pire m’effleurer mais j’avais toujours eu tendance à être trop sensible, trop faible aussi.
    - Oh Maman, je suis désolée, tellement désolée !
    Elle fronça ses fins sourcils dans cette expression si semblable à la mienne, elle savait parfaitement que je ne m’excusai pas pour le bol. Je m’excusai pour toute la douleur, pour tous les soucis que je lui avais causé, je m’excusai pour lui empoisonner la vie, je m’excusai pour être là, à côté d’elle, à ranimer sans cesse sa souffrance passée.
    - Ce n’est rien ma chérie, tu sais que je t’aime, quoi qu’il se passe, tenta-elle de me rassurer
    J’esquissai à sourire mais me dégageait de sa tendre étreinte maternelle.
    - Je vais retourner dans ma chambre d’accord ?
    Elle se contenta d’hocher la tête, pourtant hostile à cette décision.


    Arrivée dans ma chambre, je m’étendis sur mon lit, sortant de mon journal une lettre. Ma mère me l’avait remis ce matin même et je n’avais pas encore eu le temps de l’ouvrir. Sans surprise, j’en découvris l’auteur, ma meilleure amie.

    « Dear Cally ;
    Comment ça va ma grande ? Ou devrai-je dire ma petite si l’on considère le fait que tu es plus petite que moi. Oh allez, je te vois déjà faire les gros yeux, mais je n’y peux rien moi, si tu es une naine. Je pense très fort à toi Cally, tu me manques tellement. J’ai eu à faire une rédac’ sur une personne connue, je t’ai fait toi. Je te l’ai envoyé, vérifie tes mails. Je t’aime fort petit ange. »


    Je poussai un soupir, allais imprimer sa pièce jointe. Puis je m’allongeai à nouveau sur mon lit dans une posture décontractée pour lire ce qu’elle pensait de moi.

    « Je dois parler d’une personne qui m’est chère, il est donc logique pour moi de parler de Cally. Cally, c’est un peu comme mon essence vitale, Cally c’est Cally, elle est unique, unique et géniale. Cette fille, c’est ma meilleure amie, elle a toujours été là pour moi, même quand ça n’allait pas et qu’il fallait mieux m’éviter si on tenait à ses nerfs. Cally, c’est une fille exceptionnelle qui mérite d’être connue et d’être remerciée pour tout ce qu’elle fait pour les autres.
    Cally s’appelle en vérité Callysta mais son nom est bien trop long pour elle, elle a toujours aimé les surnoms. C’est sans doute pour ça que pour elle je m’appelle Nallah ou lieu d’Anallah mais je dois bien avouer que je préfère Nallah, Anallah est tellement bizarre, enfin je m’égare.
    Cally est une fille toujours joyeuse, même lorsqu’elle est triste, elle ne le montre jamais et s’efforce de paraitre joyeuse, c’est plus ou moins efficace. Cally s’occupe toujours des autres avant elle, elle est tellement gentille, tellement attentionnée.
    Mais Cally est aussi incroyablement bornée, impossible de la détourner d’une idée après qu’elle l’est eu. Elle est parfois désagréable mais s’excuse tout de suite après parce qu’elle ne supporte pas de rester fâchée avec quelqu’un plus d’une heure.
    Cally est merveilleuse, c’est la seule chose qu’il faut savoir. »


    Je souris, je reconnaissais bien là mon amie. Ces lignes qu’elle avait écrites, chaque mot la trahissait, quand bien même elle aurait été anonyme, il m’aurait été impossible de ne pas la reconnaître à travers ce texte.

    Si l’on me demandait de décrire un moment marquant de mon existence, je le ferai sans aucune difficulté. Il ya celui-là, le plus horrible, qui me vient naturellement à l’esprit. Il faisait noir, il faisait nuit. Dehors le ciel était voilé, je ne pouvais percevoir aucune étoile. Je revois encore le visage ravagé de ma mère, les fines larmes qui dévalaient son visage, laissant d’énormes trainées noires de maquillage. Je vois encore ces cernes, creusant des sillons sur son visage fatigué. Je me revois encore, pleurant à chaudes larmes, suppliant l’homme qui était encore, pour la dernière fois de sa vie, mon père de ne pas partir. Je me revois encore m’accrocher à son manteau, serrer sa jambe, le suppliant de rester. Et je le revois, froid, impénétrable, quitter la maison sans un mot ni un dernier regard. Mais je m’en suis remise, nous nous en sommes remises. Ma mère et moi, nous ne sommes que deux, nous formons une famille, nous deux, celui qui fut autrefois mon père n’y a plus sa place et quand bien même il reviendrait, il ne pourrait plus jamais faire parti de notre famille, trop de temps et de souffrance ont passé.

    Je comprends aujourd’hui qui était mon père, quel homme stupide et détestable il était, et finalement, je me dis qu’il a bien fait de partir. Mais quelques fois, le doute revient. Je ne sais de lui que ce qu’à bien voulu me dire ma mère, et il l’a fait souffrir énormément, son jugement s’en trouve peut-être altéré. Cependant, jamais je ne pourrai lui pardonner ce qu’il a fait, c’est la seule chose dont je suis encore certaine au sujet de mon père.

    Je sortis le journal d’Alice et le feuilletait rapidement, m’attardant sur mes passages préférés, comme la première fois qu’elle voyait Gabriel, lorsqu’il l’avait embrassé, la rencontre avec Josh, lorsqu’elle menace Tyler. Je connaissais Alice, mieux que n’importe qui. Alice est quelqu’un de merveilleux qui n’ouvre pourtant jamais son cœur mais moi je la vois telle qu’elle est. J’ai aussi pu voir une photo d’elle enter Gabriel et Josh. Elle est magnifique. Parfois j’aimerai être comme elle, j’espère pouvoir rejeter les autres et arrêter de m’attacher à tout le monde, des fois j’aimerai me défaire de mon caractère et de cette étiquette qui me colle à la peau. Alors je lis le journal d’Alice et je m’imagine que je suis elle. Tout ce que je sais, c’est que si elle le voyait, elle ne l’apprécierait pas.

    Ma mère toqua à ma porte, pâle comme je ne l’avais encore jamais vu.
    - Il y a quelqu’un pour toi, m’annonce-elle d’une voix blanche
    Je n’ai pas vu le visiteur mais je devine instantanément son identité, une seule personne peut faire cet effet là à ma mère. Mon père. Arrivée en face de lui, je me mets face à lui, mes mains sur les hanches, la bouche pincée en une expression de totale désapprobation.
    - Oh ma fille, cela fait tellement longtemps ! s’écrie-il tandis que son visage s’illumine
    - Pas assez à mon goût, répliquai-je
    Il perd son expression de bonheur, se fige dans un masque de peur et de folie.
    - Enfin Cally, tu sais que je t’aime.
    C’est à mon tour de me figer, je ne suis pas prête à entendre ça.
    - Désolée mais Cally c’est pour les intimes. Si vous pouviez m’appeler miss O’Brien, je préférerai.
    - Oh mon dieu, Cally, Cally, qu’ai-je fait ? se lamente-il
    J’éprouve toujours de la compassion envers les autres, mais pourtant je n’en ressens pas une once devant cet home.
    - Laisse-moi réparer mes erreurs, laisse-moi revenir auprès de toi.
    - Trop d’années se sont écoulées, tu as fait un choix, tu es parti sans un regard en arrière, sur ce qu’aurait pu être ta vie. Tu as fait un choix décisif dans ta vie, il est temps d’en assumer les conséquences, papa.
    Ma voix aigre le blesse mais ce « papa » ironique encore d’avantage. Pourtant, elle a perdu toute trace d’amertume, tout ça, c’est du passé, il est temps d’aller de l’avant.
    - J’ai toujours été là pour les autres, j’ai parfois même l’impression que je fais passer les autres avant moi, et bien cela va changer aujourd’hui même. Je vais vivre ma vie pour moi et être capable d’un peu d’égoïsme.
    - C’est très bien, répond mon père, peu assuré qui ignore de quoi je veux parler
    - Je te déteste, la seule raison valable pour laquelle je t’aurai pardonné aurait été de te faire passer avant moi mais tu l’as dit toi-même, l’égoïsme, c’est bien.
    Il me regarde, blessé et triste mais ça, il fallait y penser avant. Il nous a quitté, il nous a fait souffrir, le père que j’aimais est mort depuis bien longtemps.
    - Tu sais où est la sortie.
    Sans un mot mon père s’en va, et quand il est hors de vue, ma mère me serre dans ses bras.
    - Oh chérie, j’ai eu si peur qu’il t’emmène avec lui.
    - C’est stupide Maman, il ne signifie plus rien pour moi.
    J’ai enfin renié mes origines, alors je récupère le journal d’Alice et lis le passage où elle quitte son père. « Cet homme n’était plus mon père, c’était un homme parmi d’autres, tous plus détestables. Mon père est mort, il est mort depuis bien longtemps, depuis le jour où il a cessé de se comporter comme tel, depuis le jour où j’ai cessé de l’aimer. » a-t-elle dit. Et je suis bien forcée d’admettre que je me suis sans doute inspirée d’elle pour que la rupture avec mon père soit encore plus complète. Finalement, je crois que je lui ressemble plus que je ne l’aurai imaginé.


    J'esquissai un sourire, mais les vaines tentatives de Kilian pour me faire rire ne me faisaient même pas sourire. Le bonheur m'avait fui, j'étais seule, réellement seule. Il y a exactement un mois, Paige O'Brien était décédée. J'avais tout perdu, ma mère, ma seule famille m'avait abandonné. Je n'étais plus la même, je le savais bien. J'étais triste, d'un naturel solitaire et renfermé, je me réfugiai dans les études, domaine où j'excellai, et dans ma musique. Mon monde était comme une bulle stérile de souffrance et de tristesse et Kilian était le seul à pouvoir la traverser. il était mon ami, mon meilleur ami avec Nallah mais Nallah n'était pus là maintenant que j'habitai avec celui que je détestai par dessus tout, mon père. J'étais triste et désespérée et pourtant, malgré moi, je m'attachai encore à la vie, je m'y raccrochai trop pour sombrer. J'étais donc sans doute condamnée à vivre.


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Dernière édition par Callysta M. O'Brien le Ven 30 Jan - 15:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyJeu 29 Jan - 17:42

Fini =D
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyVen 30 Jan - 15:14

Hummm... Je dirai.. Poufsouffle =D Bienvenue ma Julietteeeuhh ! x'D
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyVen 30 Jan - 15:16

Ma Lexi (LLL) =D
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyVen 30 Jan - 15:18

j'ai eut peur que tu ne vienne po x3 Mais tu es là ! Youpiiiiiiiiii
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MessageSujet: Re: « Callysta Melyne O'Brien __ 100%   « Callysta Melyne O'Brien __ 100% EmptyVen 30 Jan - 15:25

Comment? Moi, ne pas venir sur tes fo's? Jamais d'la vie =D
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