Elliot X. Silverwood Quelle sera ma maison ?
Nombre de messages : 4 « P<u>hoto d\'identité</u>.<center& : Date d'inscription : 01/02/2009
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Elliot X. Silverwood Quelle sera ma maison ?
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| Sujet: Re: elliot x. silverwood; that shiny black pearl Dim 1 Fév - 23:01 | |
| Je me crèverais les yeux pour oublier ce que j'y ai vu. Je m'arracherais les cheveux simplement pour penser à autre chose. J'y arrive pas, bon Dieu, j'y arrive pas. J'ai beau fermer les yeux aussi fort que je le peux, en souhaitant ardemment que tout ceci ne soit qu'un rêve. Évidemment, chaque fois que mes prunelles bleues s'ouvrent sur le monde que je connais, je me rends compte que j'ai tout faux. De A à Z, et que rien ne sera plus jamais comme avant. J'ai 19 ans, et je suis à moitié morte. À l'intérieur. À l'extérieur, c'est différent. Je voudrais faire faner ce corps souple et gracieux que je considère comme coupable de trahison. En fleurissant comme une fleur, en croissant puisqu'on l'a abreuver et nourri abondamment, je suis devenue une jeune femme fine, gracile et naïve. Trop naïve. J'ai toujours été à ce point fleur bleue que maintenant, ça me donne la nausée. Je ferme les yeux, pour l'énième fois. Quelque part en dedans, là où ce n'est pas ultimement décimé, j'ai encore l'espoir que le Destin m'a joué un mauvais tour. Que la nuit d'hier n'a pas eu lieu, et que je n'ai pas eu à subir ce que j'ai subi. Aujourd'hui, je m'éveille, avec un mal de crâne effroyable, en me passant la main dans mes cheveux emmêlés sur mes épaules. Je me sens sale, je me sens dégueulasse. Je me donne envie de gerber. Ma main se serre sur le drap de soie qui recouvre mon corps. J'ai dix-neuf ans merde, et là, maintenant, je souhaiterais mourir. Je regarde à gauche, et puis à droite. Personne. Je tremble, j'ai peur. N'y a-t-il personne pour me venir en aide ? Personne pour entendre les larmes qui glissent lentement sur mes joues roses et mes pommettes saillantes, pour venir tacher le couvre-lit. J'ai froid, j'ai chaud, j'ai la nausée. Ça ne peut pas vraiment s'être passé, tout ça...
Les grandes vacances. Le rêve de tout jeune qui quitte enfin l'école. Pour moi, c'est le pensionnat. Poudlard. Effectivement, je suis une sorcière. Pas des moindres, je suis plutôt douée. Je n'ai guère besoin de m'épancher sur le sujet, il me suffit d'entendre - et d'écouter - les enseignements d'un professeur une seule et unique fois, et me voilà savante. Ça a toujours impressionné les gens, plus jeune, j'ai subi une batterie de test pour tenter de comprendre cette capacité à emmagasiner les connaissances, les souvenirs dans leurs moindres détails. Ça m'est plutôt utile, vous savez. J'ai pris le train de la gare, et je suis arrivée à Londres. La grande, la magnifique. J'adore cette ville, d'autant plus que j'y suis née. Maintenant, je vis à Brighton, avec ma mère et son petit-ami. Mon père, eh bien, il a foutu le camp il y a bien longtemps. Quand j'avais trois ans, je crois. Je ne l'ai jamais connu, et franchement, ça ne m'a jamais manqué. Comment puis-je me soucier de quelqu'un que je n'ai jamais connu ? Je passe la main dans ma longue chevelure châtaine, et j'éclate de rire tandis que Dreyfus me prend dans ses bras pour me faire sortir du train. Dreyfus, mon meilleur ami entre tous. J'ai le coeur en compote, cependant, c'était sa dernière année à Poudlard. Le savant Serdaigle s'en va pour toujours. Il m'a promis que ça ne changerait jamais, mais je sais que si. Il rencontrera de nouvelles personnes, se fera de nouveaux amis. J'ai peur, moi, que Dreyfus m'oublie. J'ai besoin qu'on me rassure, j'ai besoin qu'il me dise qu'il ne m'oubliera jamais.
E. « Drey' promets-moi que tu m'aimeras toujours ! » D. « Ce que t'es bête, Elly, comment je pourrais faire autrement ? » E. « Si tu manques à ta promesse, tu sais à quel point mes Chauvefurie sont efficaces, mon vieux » D. « En attendant, hop, petite fille, on est arrivé... »
Il m'avait fait promettre de le rencontrer le lendemain, alors qu'il fêtait la fin de sa scolarité dans un pub quelconque. Je n'étais pas tellement branché là-dessus, moi. Je préférais me tenir dans des endroits plus sympa et où on peut s'entendre parler. Je suis une pie. Je parle sans cesse, pour dire n'importe quoi sur tout et rien en même temps. Je ris jusqu'à ce qu'il me dépose sur le plancher de la gare, et je pose mes lèvres à l'embrissure de ses lèvres. Rien à battre, il est à 1oo% gay, mon ami. Ça m'amuse de le voir rouler les yeux quand je fais ça, et il me sourit. Ce merveilleux sourire que j'aime tant. Il me serre dans ses bras, ramasse mes bagages et me les tend. J'ai pas envie de le laisser filer. Il me manque déjà. Cependant, j'ai pas trop le choix. Ma mère et son copain m'attend pour me ramener à la maison, dès que Ryan aura terminé ses affaires en ville. Je l'aime bien, il est plutôt sympa, en général. J'attends impatiemment le lendemain pour revoir Drey. Je traîne sans trop savoir pourquoi, quand ma mère arrive. Le train-train habituel, les embrassades. Elle m'amène faire les boutiques dans la journée, me dénichant quelque chose de bien pour sortir. J'adore ma mère, sincèrement, je crois que j'ai la meilleure mère du monde. On achète, et on repart. Je suis fatiguée, je me couche sans dîner. Elle ne bronche pas, et me laisse reprendre des forces.
E. « Encore ? Attends, c'est pas de la Bierraubeurre, ça, Drey ! » D. « Attend, tu te dégonfles vraiment ? T'es qu'une vieille chouette, Elliot Silverwood » E. « Va pour un dernier, alors, à ta santé, mon vieux... »
Je n'ai que des flashs pour la suite. Des flashs horribles. Mon estomac veut vraiment rejeter tout ce qu'il reste dans mes entrailles. Je me revois en train de boire. Je me revois même en train de faciller, alors qu'une bande de garçons m'offrent des verres. J'ai même pas l'âge, en plus, de boire. Si seulement les portiers auraient fait leur boulot, me jetant dehors, je me sentirais pas si mal. Si souillée, si sale. Je me lève brusquement, la tête me tourne. Je fonce dans le cadre de porte, et je m'effondre contre celui-ci, le visage barbouillé de mes larmes et mon âme en pièce. Je me rappelle avoir danser, et même que Dreyfus s'était trouvé un charmant américain en vacances pour s'amuser. J'avais ris, hystérique, avec mon rire contagieux et unique. On ne sait jamais si je pleurs, ou si je ris, parce que chaque fois, des larmes se forment aux coins de mes yeux. Là, je pleure. Là, j'ai mal, c'est différent. Je palpe ma peau, croyant que rien ne ressemblait à hier. Pourtant, tout est là: y'a que coeur qui, déchiré, jonche le plancher de cette chambre d'hotel. Je relève la tête, et j'aperçois une douche. Les yeux brillants, je me redresse, tant bien que mal, et j'ouvre l'eau à grands jets. Brûlante, pour me nettoyer. Ma peau rougie à vue d'oeil, mais je m'en fiche éperdument. « Qu'est-ce que tu fous ici, Ryan ? », « La même chose que toi, Elliot ». Je me frotte vigoureusement, j'ai mal et ça fait du bien. Je lui ai demandé de me ramener, et voilà où j'ai atterri. Dans cette chambre. À moitié-nue. Seule, avec cette incroyable sensation d'être tout particulièrement dégueulasse. Je me sens abjecte, et j'ai une envie folle de mourir...
Dernière édition par Elliot X. Silverwood le Dim 1 Fév - 23:58, édité 1 fois | |
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