Nathanaël G. Silverstein - élève de 3ème année - SLYTHERIN.
Nombre de messages : 31 « R<u>ace</u>. : — loup garou Date d'inscription : 26/01/2009
| Sujet: La solitude est un acolite agréable. Peut-etre que toi aussi. Ou peut-être pas. |PV Mer 4 Fév - 18:35 | |
| Il était très tôt, ce matin-là. Nathanaël le devina même les paupières fermées. Les rayons de soleil qui arrivaient jusqu’à lui ne l’éblouirent pas comme à leur habitude. De plus, aucun bruit ne venait déranger son pseudo-sommeil. Et, en effet, le spectacle qu’il eut devant lui lorsqu’il ouvrit les yeux se passait de nuit. L’obscurité était maitre des lieux. Tous les élèves dormaient encore profondément dans leur lit. Nate lança un regard en biais à sa montre posée sur sa chaise. 5 heures du matin. En outre, il était samedi. Que tous les élèves dorment encore était donc plus que normal. Mais Nate, lui, se leva. Dormir était à ses yeux une perte de temps. Ne dit-on pas que le monde appartient à celui qui se lève tôt ? Mais cette raison n’était pas la principale de se réveil matinal. Aujourd’hui était le jour où Nathanaël montait à la volière pour rendre une petite visite à Niëla, sa chouette. Tous les mois, il avait pris cette habitude. Il se levait aux premières lueurs du jour et montait les 8 étages qui les séparaient de la volière. Aujourd’hui, il s’était levé légèrement en avance, c’était un fait. Mais pour une fois qu’il l’était, il n’allait pas se plaindre. Le temps d’enfiler quelques vêtements et de faire sa toilette, il était déjà sur le chemin des tours.
Il ne fallut guère de temps à Nate pour les atteindre. Les escaliers étaient complètement vides, comme il l’avait prévu. Le château désert et silencieux n’était pas quelque chose que l’on pouvait voir quand on le souhaitait. C’était quelque chose d’assez agréable. Et lorsqu’il ouvrit la porte de la volière, il était étonné d’y être déjà arrivé. Une bouffée de fraicheur le paralysa sur place pendant quelques instants. Nathanaël n’avait pas froid. Et la raison de cela était bien propre à sa nature. Néanmoins, le vent jouant dans ses cheveux et lui caressant le visage était quelque chose qu’il appréciait tout particulièrement, et il profitait de cela. La liberté émanait de la brise. Il n’y a pas plus libre que le vent. Sur cette pensée, un sourire se dessina sur le visage de Nate tandis qu’il refermait lentement la porte derrière lui. Des dizaines de chouettes, de hiboux et d’autres oiseaux plus sauvages sommeillaient ici. Nathanaël n’eut pas grande difficulté pour reconnaître sa Niëla. C’était une chouette noire comme l’ébène et gracieuse comme une colombe noire. D’une grande beauté, on aurait pu affirmer que cette chouette était sans défaut physique si une griffe assez importante de défigurait pas son aile droite. Cette blessure empêchait d’ailleurs l’animal de parcourir de trop longues distances, ce qui enquiquinait de temps à autres son propriétaire. Pourtant, jamais il n’avait songé à lui en vouloir pour son handicap, et encore moins à l’échanger contre un volatile stupide. Et la raison de cela était simple et douloureuse à la fois. Sa blessure, elle lui avait été infligée par nul autre que son propre maitre. En effet, alors que Nate était encore un jeune loup-garou, il s’était réveillé en plein bois. A côté de lui, une chouette noire était étendue, agonisant. Une de ses ailes était cruellement entaillée. Depuis ce jour, le jeune garçon l’avait adopté et nommée Niëla. C’était peut-être lui qui avait failli la tuer, mais c’était également lui qui l’avait sauvé de la mort. A présent, il tenait énormément à elle.
Vous l’aurez compris, sa chouette était quelqu’un d’important à ses yeux. Elle était sa protégée, son amie. Aussitôt entré dans la pièce, il se dirigea donc vers elle. A sa vue, la chouette hulula joyeusement. Nate lui caressa lentement la tête et plongea ses yeux dans les siens. Cela pouvait paraître ridicule au regard de beaucoup, mais de cette façon, le serpentard avait l’impression de pouvoir communiquer avec l’animal. Il avait la grande impression qu’elle le comprenait. Délicatement, il descendit le long de son aile. L’oiseau fit un légé geste, comme s’il frissonnait au contact de sa peau d’une température quelque peu plus élevée que la moyenne sur sa blessure. Le garçon sourit à Niëla et la prit sur son bras. Pendant tout ce temps, il ne prononça aucun mot. Car, oui, il était presque certain qu’elle le comprenait par la vue, mais il ne pensait pas que cet animal, aussi intelligent soit-il, puisse le comprendre verbalement. Toujours avec elle sur le bras, il alla s’asseoir sur un appui de fenêtre. Par cette dernière, la forêt interdite s’étendait loin à l’horizon. Nate remarqua également que le soleil commençait à faire son apparition derrière les arbres sombres. Cela donnait un spectacle beau à regarder. Pourtant, ce n’est pas à lui qu’il fit le plus attention, mais à Niëla. Il n’avait pas toujours l’occasion de monter jusqu’ici seul. Il profita donc de ce moment pour rêvasser de tout et de rien tout en continuant à caresser sa chouette. Mais tout à coup, après avoir tourné la tête brusquement en direction de la porte, Niëla s’envola par la fenêtre ouverte. Ce départ désola son propriétaire. Celui-ci regarda à son tour vers la porte et remarqua qu’elle venait de s’entrebâillée. Fronçant légèrement les sourcils, il resta assis dans le fond de la pièce et attendit le nouveau ou la nouvelle venue qui venait déranger sa tranquillité. Qui il soit, il n’était pas le bienvenu en cet instant. Quoi que…
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